Autrefois dans le diocèse d’Avignon - Janvier

8 janvier 2020

Il y a 150 ans : Le Ier Concile du Vatican, janvier 1870

Mgr Dubreil connut quelques soucis de santé après son arrivée à Rome et dut faire reporter l’audience que le pape Pie IX (béatifié en 2000) lui avait accordée presque à son arrivée, et dans une lettre datée du 9 janvier 1870, le prélat écrit : « Sa Sainteté a été d’une bienveillance parfaite. Elle m’a retenu près de trois quarts d’heures. C’était à 6 heures du soir, la veille du premier de l’an. J’ai profité de cette faveur pour vous mettre tous à ses pieds et pour lui demander une bénédiction, qu’elle m’a accordée pour mon clergé, mes religieux et mes fidèles. Je vous l’ai envoyée, heureux de vous faire parvenir d’aussi belles étrennes. ».

Bx Pie IX (Arch. Dioc. 19X52-225)

Un correspondant témoigne : « je viens vous rendre compte des belles et touchants cérémonies qui ont rempli, durant près de cinq longues heures, la seconde session du Concile œcuménique. Commencée un peu après neuf heures, elle s’est prolongée jusqu’à deux heures de l’après-midi ».

Après la messe célébrée par le sous-doyen, et à laquelle assistaient le pape, les pères conciliaire et une foule nombreuse, un trône fut installé sur l’autel pour y déposer solennellement les Saints Evangiles. Le pape, agenouillé devant l’autel, « a commencé par l’’Adsumus, Domine Sancte Spiritu ‘, cette longue suite de belles et touchantes invocations, de prières et de chants liturgiques qui ont duré plus d’une heure et qui ont si fortement impressionné et les Pères du Concile et les simples fidèles ».

Après le chant du Veni Creator, le souverain pontife, la main droite sur les Saints Evangiles, a prononcé la profession de foi de Pie IV. Tous les Pères du Concile ont fait cette profession de foi, puis les cardinaux, l’un après l’autre vinrent prêter serment au pied du pape, sur les Saints-Evangiles, suivis des évêques, des abbés et des généraux des ordres religieux. « Cette cérémonie, qui a duré deux heures, a été magnifique et émouvante au dernier point … Avec quelle foi et quelle ardeur les premiers pasteurs des peuples professaient, en leur nom et au nom de leurs peuples, leur foi et leur croyance à toutes les doctrines de l’Eglise catholique ! ».

Pour conclure cette session, le pape se leva et entonna le Te Deum, puis donna la bénédiction et se retira.

Il y a cent ans : janvier 1920

La semaine religieuse de janvier rend compte de la cérémonie des vœux qui eut lieu le 31 décembre : « Monseigneur l’Archevêque entouré de MM. Les Vicaires Généraux, de M. le Supérieur du Grand Séminaire et de M. le Chancelier a reçu les hommages du Clergé de la ville auquel s’étaient joins quelques prêtres du voisinage ».


M.le chanoine Mellet, doyen du Chapître
 

« M. le Doyen du Chapitre, toujours expert en l’art de bien dire, a pris la parole au nom de ses confrères et s’est fait l’interprète de leurs sentiments ». Il revient d’abord sur « l’année qui s’enfuit », marquée, bien sûr, par la Paix, mais qui demande encore bien des efforts. A cet égard, parmi les « les lueurs d’espoir qui semblent éclaircir l’horizon », il précise : « le résultat général des élections semble indiquer que la France, assagie par l’épreuve, fait un geste sincère de retour à Dieu ».

Il souligne aussi l’importance qu’ont eu les fêtes du jubilé de l’évêque au mois de septembre 1919, « vos fêtes jubilaire ne nous ont pas seulement associé aux actions de grâce de Votre Grandeur, mais par les effusions, confidences et révélations qu’elles ont provoquées, elles ont encore fait entrer plus profondément ses prêtres dans l’âme et la vie de leur Archevêque et l’Archevêque dans le cœur de ses prêtres » et d’ajouter « le Clergé connaissait mieux sont Archevêque et voici que l’Archevêque va mieux connaître son Clergé ».

Abbé Bruno Gerthoux