Autrefois dans le diocèse d’Avignon, en mars

2 mars 2022

Monsieur l’abbé Dumas, curé de l’Observance, Dimanche 10 mars 1872

L’abbé Dumas est installé curé de la paroisse de Notre-Dame de l’Observance à Carpentras, par l’archiprêtre de Saint-Siffrein, Monsieur l’abbé de Terris – lequel sera sacré évêque de Fréjus en 1876. « la foule est sortie rendant à Dieu des actions de grâces ; elle comprenait que le vénérable M. Maillefaud, qui lui a laissé de si vifs et de si justes regrets, allait être continué et revivre au milieu d’elle ». Il fut dans cette paroisse, l’initiateur des travaux de reconstruction de l’église, même s’il n’a pas eu le temps d’achever son œuvre, il sut recueillir en bonne partie les fonds nécessaires à cette fin.

 L’abbé Antoine Firmin Dumas est né à Orange le 27 juillet 1822. Ses parents étaient de condition modeste selon le monde, « mais riches en honnêteté et en piété chrétienne ». « son oncle vénéré, prêtre d’un zèle remarquable, l’initia de bonne heure à la vie ecclésiastique et lui ménagea son entrée au petit séminaire de Sainte-Garde », c’est ainsi que le 3 septembre 1848, il était ordonné prêtre à Avignon avec 16 autres compagnons. Belle moisson !

Après son ordination, il fut d’abord vicaire à Visan, puis à Camaret en 1851. Il y demeura ensuite comme recteur, à partir de 1866, succédant à M. Gay. Il fut ensuite transféré à Notre-Dame de l’Observance à Carpentras où il ne demeura que quatre années, puisqu’en 1876 il était transféré comme curé-doyen de Saint-Pierre dans Avignon. Il est décédé le 22 février 1903.

« Nature d’une activité dévorante (… il ) fut l’un de ceux qui connaissent la valeur du temps et lui font produire toute l’utilité possible. », le chroniqueur ajoute, rendant hommage à son sens de la charité pour les plus pauvres « nulle infortune ne venait frapper inutilement à la porte de son presbytère ».

Il était chanoine honoraire d’Avignon et de Notre-Dame de Lorette.

Bénédiction de la nouvelle chapelle Saint-Michel du Petit-Séminaire, le 19 mars 1922

La première pierre avait été posée le 19 mars 1914, et huit ans après, la Première Guerre Mondiale étant passée par là, enfin, la bénédiction peut avoir lieu.

« A neuf heures, sous le portique aux baies ogivales, le cortège se met en marche ; Mgr l’Archevêque est entouré de ses vicaires généraux , (MM. Estellon, Lucquin et Peyron), et les deux Séminaires, avec leurs professeurs, composent le cortège. Ne convenait-il pas que toute la jeunesse ecclésiastique du Diocèse fût conviée à cette fête familiale ? »

Au cours de son allocution, s’adressant aux séminaristes, Mgr Latty les exhortait à ne jamais oublier sur quelle base ils doivent édifier leurs vertus intérieures : « il y a huit ans, quand je bénis la première pierre, à a place du maître-autel actuel, se dressait une croix de verdure et de fleurs ; mais au pied de la croix, je fis déposer un modeste bouquet de violettes, symbole de l’humilité base de tout l’édifice spirituel. Et pour que le symbole persévérât, ces violettes furent enfermée dans le tube que l’on scella à la base de la chapelle ».

Au cours de cette cérémonie, les abbés Vasse, Imbart (on le reconnait sur la photo, sous l’arche à droite) et Audibert reçurent la tonsure qui en fit des clercs. « c’était à l’intime de l’âme comme la reproduction de la bénédiction d’une chapelle : même prise de possession d’un temple consacré à la gloire de Dieu, avec le même apparat joyeux, au chant des psaumes ».

Photo du jour de l’inauguration de la chapelle en 1922


Au centre, Mgr Latty, avec immédiatement derrière lui, le chanoine Bertrand, supérieur du Petit-Séminaire.
De chaque côté de l’Archevêque, à droite sur la photo, M. Lucquin, et à gauche M. Estellon et juste à ses côtés, derrière, M. Peyron.
Entre le chanoine Bertrand et M. Lucquin, avec des lunettes, le chanoine Ripert, chancelier.

 

  • Prochainement, avec la fin du classement du fonds du Petit-Séminaire, un article plus développé y sera consacré. J’en profite pour faire un appel à contribution, en particulier pour des photos des lieux, des activités, des personnes.

Retour de mission du père Robert Pourraz, mars 1972

Le Bulletin Religieux du Diocèse d’Avignon du 5 mars 1972 annonce « le père Pourraz est arrivé chez nous » , et de poursuivre « Dimanche, un Boeing 727 perçait le brouillard parisien ; et nous arrivait en bonne forme, amaigri, le visage cuivré, Irmao Roberto Pourraz, comme on aime l’appeler. ».

Robert Emile Pourraz est né le 8 août 1927 à Valréas et fut ordonné prêtre à Avignon en la Basilique Métropolitaine de Notre-Dame-des-Doms le 20 décembre 1952, avec Raoul Arnaud, Henri Laurent et Raymond Doumas. Vicaire pendant 10 ans à Cavaillon, il a laissé un souvenir dans les mémoires et les cœurs. En 1963, il devient vicaire au Sacré-Cœur où il reste jusqu’en 1967. Il part alors une première fois comme prêtre Fidei Donum à Sao Luis de Maranaho. Il y restera jusqu’en 1979. Alors, après un séjour à Paris, il rentre brièvement dans le diocèse, avant de repartir comme Fidei Donum à Cayenne en 1986, puis à la Réunion en 1990. Rentré définitivement en France en 1999, il entre à la Villa Béthanie en 2003 où il décédera le 16 août 2006.

  • Malheureusement, je n’ai aucune photo du père Pourraz aux Archives.
    A vos albums ! toute contribution sera bienvenue.

Son séjour au Brésil l’a marqué, il en a écrit un livre La force des pauvres, communautés chrétiennes au Brésil (Le Cerf,1980). Lors de son séjour en France en 1972 : « notre pays lui semble sérieux, âgé, vieux, alors que la joie et la multitude d’enfants sont de règle au Brésil ». Et sa présence au milieu des chrétiens du diocèse d’Avignon apporte « une grâce de renouvellement à tous qui l’approchent comme dimanche, à la journée diocésaine sur la Justice dans le monde ».

 

Abbé Bruno Gerthoux
Archiviste