Saint Véran de Cavaillon

16 janvier 2008

Evêque - 13 novembre

Véran (ou Vrain) fut évêque de Cavaillon vers la fin du VIe siècle et son souvenir comme pasteur fidéle à tous les devoirs de sa charge, gardien de la doctrine et ministre de la charité, ne s’est jamais effacé. Aussi a-t-il été choisi comme patron de la ville et du diocèse (uni depuis 1801 à celui d Avignon).

Il était connu de saint Grégoire de Tours qui l’a visité et a écrit de lui : "Ce pontife était pourvu de grandes vertus en sorte que, souvent, avec la grâce de Dieu, il guérissait les
malades par un signe de croix". On lui attribue la construction de la cathédrale antérieure à celle du XIIe siècle, dont l’autel tabulaire fut retrouvé en 1860.

Il siégea au concile de Mâcon de 585. La même année, il fut appelé par le roi franc Gontran pour enquêter sur l’assassinat de l’archevêque de Rouen Prétextât par la reine Frédégonde. En 587, le roi Childebert II d’Austrasie lui demanda de tenir son fils Thierry sur les fonts baptismaux. En 589, il fit partie d’une commission d’évêques chargée de rétablir l’ordre parmi les moniales de l’abbaye Sainte-Croix de Poitiers. La date de sa mort est inconnue.

Selon une tradition immémoriale, il fut inhumé dans l’église de Fontaine-de-Vaucluse qui lui est dédiée (comme l’atteste déjà un document de 979) et qui conserve encore le sarcophage mérovingien qui paraît être son tombeau. Ses reliques, dont une partie avaient été emportées à Jargeau prés d’Orléans au début du XIe siècle, ont été transférées (par mesure de sécurité) dans la cathédrale de Cavaillon le 7 juillet 1321 par l’évêque Pons Augier de Lagnes, en présence du poète Pétrarque. Sauvées en 1562 par les chanoines lors du saccage de la cathédrale par les troupes du baron des Adrets, elles ont été rendues en 1613 à la vénération des fidéles Cavaillonnais.