Autrefois dans le diocèse d’Avignon - octobre

4 octobre 2019

Ephémérides liturgiques du diocèse d’Avignon.


Cartouche aux armes de mgr Maurel de Mons, archevêque d’Avignon, comte romain et pair de France

Augustin Canron, dans sa chronique, écrit « le 1° octobre 1793, le P. Gay, vénérable religieux de l’Ordre de saint-Dominique, fut à Avignon la première victime des Terroristes ».

Le 2 octobre est la fête des Saints Anges Gardiens, et le chroniqueur nous rappelle que leur culte liturgique « fut, en 1506, inauguré, avec l’assentiment du pape Jules II, par le Vice-légat François d’Estaing, dans notre église de Saint-Didier. En 1628, à l’occasion de la peste, la ville d’Avignon se voua à son Ange Gardien, et tous les ans, à dater de cette époque, le Vice-légat, entouré des Consuls de la cité qui offraient un grand flambeau de cire, assistait aux Ires vêpres, à la procession et à la grand-messe de cette fête dans l’église Saint-Didier. »

Le 2 octobre 1316, le pape Jean XXII fit son entrée dans Avignon, arrivant de Lyon où il avait été élu et couronné pape.

Le 2 octobre 1672 « Mgr Louis-Alphonse de Suarez, évêque de Vaison, posa la première pierre de l’église des Dominicains de Vaison, qu’il dédia à la Sainte Vierge, à Saint Joseph et à la Sainte Rose de Lima ».


Mgr Maurel de Mons

Le 4 octobre 1830, « Mgr le comte Etienne-Martin Maurel de Mons, archevêque d’Avignon et pair de France, s’endormit dans la paix du Seigneur, pleuré de prêtres, béni des pauvres et regretté de son peuple ; il était âgé de 72 ans. »

Le 5 octobre, « les Bollandistes font mention de saint Barsius, ou Barthius qui, en 556, succéda à Saint Quenin sur le siège épiscopal de Vaison ».

Le 24 octobre 1859, « la statue monumentale de Marie Immaculée fut inauguré sur la tour de Notre-Dame-des-Doms par une procession sans précédent (…), que présida Mgr Debelay et à laquelle assistèrent un autre archevêque et cinq évêques. »

Les préparatifs du concile, octobre 1869

En 1864, en privé, le bienheureux pape Pie IX évoque son intention de convoquer un concile, soit trois siècles après la clôture du précédent concile. Son intention est déclarée publiquement le 28 juin 1867, à l’occasion de la fête des saints Pierre et Paul, et convoque les évêques par la bulle d’indiction, le 28 juin 1868, en indiquant le programme : défense de la foi contre les erreurs du temps, précédemment condamnées par le Syllabus ; mise à jour des canons du concile de Trente. Le concile doit s’ouvrir le 8 décembre 1869.

Aussi, en ce mois d’octobre, les préparatifs matériels du concile vont bon train, notamment « les travaux matériels de l’enceinte du Concile, dans la basilique de Saint-Pierre ».

« le Saint-Père a dit récemment que si les souverains ou leurs ambassadeurs voulaient assister au Concile, ils en étaient les maîtres ; mais qu’ils ne pourraient, en aucun cas, élever des prétentions et faire valoir des droits qui ne sont plus de notre temps. »

Pour un meilleur service sacerdotal, octobre 1969

Le Bulletin Religieux du Diocèse d’Avignon n° 16, d’octobre 1969, publie le texte de l’intervention de Mgr Polge, évêque auxiliaire, à la fin de la retraite sacerdotale, qui présente le projet pastoral diocésain.
En premier lieu, l’évêque rappelle la priorité de l’évangélisation, parce que comme prêtres « nous sommes d’abord ministres de l’Evangile », et pour cela d’abord prendre conscience que nous sommes les premiers à être concernés par l’Evangile, mais aussi qu’il est nécessaire que nous connaissions ceux à qui nous sommes envoyés.


Mgr Chave (alors doyen), S. Exc. Mgr Polge, Mgr Amourier

Ensuite, il rappelle que l’Eucharistie doit être réellement la source et le sommet de notre vie et de notre ministère de prêtres. « Voici que l’Eglise nous offre, par le renouveau liturgique, cette chance de vivre à plein notre ministère de l’Evangile dans et par les sacrements », mais il met en garde contre deux écueils : « il ne faudrait pas qu’attentifs seulement aux changements de rubriques et renonçant à entrer dans l’esprit de la réforme avec toutes ses exigences de véritable conversion pastorale nous fassions avorter cet effort » et encore « il ne faudrait pas non plus que, sensibles à l’appel lancé à notre initiative et liberté, nous compromettions l’authentique renouveau inséparable de la fidélité par des improvisations ou des fantaisies inacceptables ».

Il souligne l’importance du Peuple de Dieu dans la mission du prêtre, non seulement, parce que le prêtre doit en avoir le soin mais aussi parce qu’il fait partie de ce peuple, et qu’il peut y avoir une collaboration riche et féconde avec les fidèles de toutes conditions, laïcs ou consacrés.

Il conclue en affirmant à nouveau qu’au cœur de l’Eglise, il y a le sacerdoce ministériel, sa nécessité et son importance. « La prière, le témoignage de bonté, de foi, d’espérance de nos anciens est aussi précieux à l’Eglise que le dynamisme des plus jeunes ». A cet égard, il redit l’importance de l’amitié fraternelle.

A 50 ans de distance, ces paroles ne semblent pas avoir pris une ride !

Abbé Bruno Gerthoux