Il y a cent ans dans le diocèse d’Avignon - Juin 1918

23 juillet 2018

Nos prêtres soldats


Le Bulletin du Diocèse d’Avignon du 9 juin 1918 donne quelques nouvelles des prêtres soldats. L’abbé Théolas et ses confrères sont en pleine bataille de la Marne et si le travail est très dur, le moral est excellent. Cependant, certains sont blessés, notamment par intoxication au gaz comme l’abbé Ripert, vicaire à Pertuis, et l’abbé Malaval, qui a même perdu quelques temps la vue. L’abbé Malaval, né en 1882 en Lozère où il fut ordonné en 1907, avait 36 ans en 1918 et il était curé de Roaix lorsqu’il fut mobilisé en 1916, pour être brancardier.

abbé Théolas
abbé Théolas

L’abbé François Bourdoncle est cité à l’ordre de la division : «  infirmier d’un dévouement et d’un zèle constant. Au cours des bombardements violents auxquels a été soumise l’ambulance les 28 et 29 avril 1918, s’est fait remarquer par son sang-froid et son empressement à concourir au soin de nombreux blessés. (il) s’était déjà distingué en des circonstances analogues à Récicourt, en avril 1916  ». Il recevra la croix de guerre. Cependant, il paiera cher son dévouement, puisqu’il tombera au combat, «  Mort pour la France  » comme l’indique le registre diocésain, le 11 novembre 1918.


François Bourdoncle était né dans l’Aveyron où il a suivi sa formation sacerdotale. C’est à cause de sa santé fragile qu’il dut venir dans un diocèse au climat plus propice, et rejoignit le diocèse d’Avignon. Ordonné prêtre en 1905, il fut vicaire de la paroisse de Gordes avant d’être nommé curé de la «  petite mais religieuse paroisse de Croagnes  ». Quelle ironie du sort que cet homme à la santé fragile ait été enrôlé comme infirmier  ! Et pourtant, il se dévoua comme soldat avec la même ardeur qu’il s’était dévoué comme pasteur : combats de l’Artois en septembre 1915, Verdun et Récicourt en avril 1916, Champagne en 1917, Flandres et Mont Kemmel en 1918, il fut enfin blessé au crâne par balle de mousqueton le 11 novembre 1918 à MARCY (Aisne).